QUE SE PASSE-T-IL DANS LA TETE D’UN CEPHALOPODE?

MISE A JOUR DE LA DATE

L’USI PLONGEE organise la projection en direct d’une conférence sur le thème des céphalopodes au local MARDI 16 NOVEMBRE à partir de 19h30. Accès réservé aux licenciés du club.

L’intelligence des poulpes et des seiches dans le viseur de la recherche
Conférence par Lisa Poncet – Doctorante à l’Univ. de Caen
Visio conférence par Zoom Mardi 16 Novembre à 19h30.

8 bras. 1500 ventouses. 3 cœurs. 9 cerveaux. 2 millions de cellules colorées pour se camoufler. Aucun os. Bienvenue dans le monde des céphalopodes !

Les poulpes et les seiches passionnent les chercheurs par leur comportement et leur intelligence. En milieu naturel, ils peuvent les observer vivre, chasser et se camoufler. En laboratoire, les scientifiques leur font résoudre des problèmes complexes et interagir avec des objets.

Lisa Poncet est actuellement en 3e année de doctorat en éthologie à l’Université de Caen au sein du laboratoire EthoS. Elle cherche à comprendre comment la seiche commune et le poulpe commun se souviennent de leurs expériences passées, quels détails ils mémorisent et comment ils utilisent leurs souvenirs pour se préparer aux situations futures.

Astuce du plongeur : Regarder les Gorgones

Trouver des organismes particuliers

Les gorgones sont toujours un régal au regard des plongeurs, qu’elles soient pourpre, blanche, orange ou jaune. On va souvent les observer de loin, leur beauté suffisant à elles-mêmes.

Pourtant de nombreux organismes y vivent et cela vaut la peine de s’approcher et de détailler les branches. Ces organismes ont souvent adopté une couleur qui ressemble à leur support et ils sont difficilement repérables.

C’est le cas de la simnie blanche, un petit gastéropode très joli mais assez rare. (Voici un lien, je ne dispose pas de photo personnelle : https://doris.ffessm.fr/Especes/Simnia-spelta-Simnie-blanche-310/(rOffset)/0).

C’est aussi le cas de la tritonie des gorgones, un petit nudibranche présentant des bouquets sur son dos. On peut aussi voir sur la même branche sa ponte assez particulière.

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On pourra aussi trouver une avicule hirondelle, un bivalve au joli nom mais qui sait bien se camoufler en se couvrant d’épibiontes. (Un lien encore ici : https://doris.ffessm.fr/Especes/Pteria-hirundo-Avicule-hirondelle-846/(rOffset)/0).

 Petit jeu : Sur une des gorgones, il y a une simnie !

Le mot du mois : Chromatophore

Nous sommes certainement nombreux à nous être extasiés devant une seiche comme sur la photo ci-après ! 

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Mais d’où viennent ces changements de couleur, ces irisations extraordinaires qui nous laissent perplexes ?

Ce sont les chromatophores qui en sont responsables. Ce sont des cellules qui contiennent un pigment d’une couleur donné, noir, blanc, rouge, jaune, brun ou bleu. Cette cellule est capable de se rétracter ou de se dilater sur commande et la couleur contenue dans la cellule apparaitra plus ou moins. L’organisme peut ainsi modifier la coloration de son corps.

Si ces changements prennent un long temps chez la majorité des animaux qui possèdent ces chromatophores, chez les céphalopodes comme la seiche ou le poulpe, ils sont quasi instantanés.

Ces changements vont servir dans plusieurs types de situations :

  • le camouflage par homochromie, l’organisme prend la couleur du support sur lequel il se trouve,
  • les interactions sociales comme la parade amoureuse,
  • la défense.

Certains poissons vont pouvoir changer de couleur la nuit comme la mendole qui va faire disparaître sa tache caractéristique.

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